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La K-Bine

LA K-BINE « 10 ans de rap indépendant et engagé »
Résumer le parcours de LA K-BINE en quelques lignes n’est pas chose facile.
On peut dire pour commencer que LA K-BINE c’est 15 disques autoproduits et diffusés de façon indépendante, la participation à plus de 150 projets (mixtapes, compiles…) en 10 ans, ainsi qu’une première tournée dans toute la France en 2007-2008 au côté de ESKICIT et AKYE (bboykonsian) ainsi que de SHERYO et PIZKO MC sur de nombreuses dates.
Avant tout, il s’agit de préciser que le nom du groupe rime avec « rap conscient, militant et engagé » et ce qui en fait une particularité c’est que cela dure depuis 1997, que ce soit sur les freestyles du début réalisés dans les caves des 3000 à Aulnay sous bois, en passant par les compilations de Menace records ou De Brazza Records, les nombreux featuring et les albums.
On ne peut que constater la cohérence et le souci d’être fidèle à une ligne directrice de laquelle ils n’ont jamais dévié.
Si les textes écrits en 1997 étaient rappés aujourd’hui en 2008, on s’apercevrait que le fond est resté le même. Chose assez rare quand on voit l’évolution de certains groupes, surtout parmi ceux qui se revendiquaient d’une école de rap aux textes revendicatifs.
A l’inverse de ces nombreux groupes qui ont commencé par avoir un discours très engagé et qui ont fini par faire de la soupe commerciale produite par une industrie du disque plus soucieuse de faire de l’argent que de « travailler » ces artistes, Skalpel et Guez ont eux choisi de radicaliser et de peaufiner leur discours au fur et à mesure de leurs albums.
Et surtout à chaque fois de réfléchir à comment consolider les bases de leur indépendance artistique.
LA K-BINE ne suit aucune tendance, ne mendie aucune collaboration et n’est pas « copain » avec les élites du « rap français ». Certains diront que c’est une attitude « sectaire » mais ceux qui suivent le groupe depuis plus de 10 ans savent bien que ce n’est rien d’autre qu’une preuve supplémentaire de leur intégrité.
Pourquoi préciser que leur rap est « conscient » ou « militant » ? Pourquoi ne pas simplement dire qu’ils font du « RAP !!! » en respectant l’identité et le discours de chacun ?
Et bien simplement parce que le groupe estime que ses idées et sa pensée ne sont pas compatibles avec un certains discours et une certaine manière de faire et de concevoir la musique.
Etre sympa, cool ou venir d’une cité ne suffit pas. LA K-BINE « n’est pas l’ami de tout le monde » et ce même au risque de déplaire aux magasines, radios ou sites Internet tenu par de petits bourgeois qui pensent savoir ce qu’est le « hip hop » et qui se placent en donneurs de leçons universelles sous prétexte que cette culture véhicule certaines valeurs de paix et d’amour.
LA K-BINE assume le fait d’être considéré par certains comme trop « subversifs, politique ou révolutionnaires ». « Je suis l’impertinent, poète du ciment, pour qui militant ou utopiste est un compliment… » Ce vers de E.one, un de leurs proche, pourrait parfaitement décrire l’Etat d’esprit du duo.
En 2006 commence une nouvelle période pour le groupe. Apres de nombreux projets solos réalisés par SKALPEL on peut dire en quelque sorte que le duo se retrouve.
Pour revenir ils décident de produire une nouvelle compilation : RAP CONSCIENT et de mettre cette fois ci, beaucoup plus que sur les anciens disques, leurs engagements et leurs idées en avant.
De cette volonté naîtra quelques mois plus tard le disque de soutien aux prisonniers politique d’Action Directe. Cela va permettre au groupe de se faire un nom dans un milieu militant habitué à entendre beaucoup plus des groupes de punk engagé que du rap conscient « rouge et noir ».
Akye de BBOYKONSIAN devient le Dj du groupe et E.one de ESKICIT accompagne désormais LA K-BINE sur scène au même titre que PIZKO MC qui s’occupe de la majorité des productions musicales.
En octobre 2007 sort « kommando malik » le troisième album de SKALPEL. Suit la première tournée du groupe « L’Utopie n’est pas un rêve Tour » et de nombreux projets (disques, maxis…) accompagnent cette nouvelle aventure sur scène qui va se solder par plus de 50 concerts en quelques mois dans toute la France.
Dans des bars, des squats, des salles ou dans la rue le groupe impose sa vision de la France et du monde. Il exprime clairement ses opinions politique et sa solidarité en vers un certains nombre de luttes comme par exemple celle des sans papiers ou la lutte contre les centres de rétention…
En 2008, la machine est lancée. Une nouvelle tournée « L’utopie n’est TOUJOURS pas un rêve Tour » se met en place à partir de septembre et un nouvel album « Légitime Défense » sort en janvier 2009.
RESISTER C’EST VAINCRE