2009 est une année décisive pour ABAJI : retour au Liban après un exil de 33 ans pour son premier concert sur la terre où il a vu le jour, sortie de son cinquième album intitulé « Origine Orients », une origine de plusieurs Orients, et préparation d’un spectacle avec Nawal Raad, danseuse d’origine libanaise s’inspirant des danses folkloriques orientales dans une approche résolument contemporaine.
ABAJI est né au Liban de père arméno-grec de Smyrne et de mère arméno-syrienne née à Istanbul... qui se sont rencontrés au Liban, pays de tous les exilés.
Il arrive en France en 1976 peu après le début de la guerre et se passionne pour les médecines chinoises : Tai Chi Chuan, Do-in et relaxations dynamiques. Thérapeute, il pratiquera le Tai Chi en milieu psychiatrique pendant sept ans.
Mais la musique est une tradition familiale. ABAJI débute la guitare à l’âge de 11 ans, suivront d’autres instruments : de la clarinette aux percussions, du oud au bouzouki jusqu’aux flûtes récoltées lors de ses voyages. Plus tard, la transformation d’instruments lui permettra de synthétiser ses passions musicales : la musique indienne, orientale et le Blues. Toujours en mouvement et recherche, son jeu de guitare à l’archet fait sensation sur les scènes des festivals.
La rencontre avec Gabriel Yared est décisive, le célèbre compositeur écoute ses premières maquettes et le soutient dans ses premiers pas.
En 1996, il compose son premier disque « Paris-Beyrouth », chantant déjà en arabe, français et anglais. Suivra « Bédouin’ Blues », album comprenant la chanson « Gibran », que le célèbre label Network Medien intègrera dans la compilation « Desert Blues 2 ». Ainsi commence une collaboration de plus de cinq ans avec un troisième opus « Oriental Voyage » qui reçu le label Classica d’enregistrement exceptionnel de référence. Suivra « Nomad Spirit », album sur lequel seront invités trois maîtres : Djivan Gasparyan au duduk arménien, Ramesh Shotham aux percussions de l’Inde du Sud et Majid Bekkas au oud et au guembri gnawa. Des titres de ces deux albums figurent aussi sur l’anthologie « Diaspora de Rembetiko » et sur le sublime « Emociones », album regroupant le meilleur des 25 années du label.
ABAJI compose et joue aussi des musiques pour le cinéma et la télévision, notamment pour le label Kosinus. Dernièrement il a réalisé la musique du documentaire long métrage de Jean-Charles Deniau « Le Temps des Otages » diffusé sur France 2 en avril 2009.
Les rencontres musicales ont mené ABAJI sur les cinq continents : des zoulous de Durban en Afrique du Sud aux indiens du nord du Mexique, des gnawas du Maroc aux quawwals de Lahore au Pakistan. Le bonheur de la musique jouée est de donner du bonheur !
2009 est une année décisive parce que le libanais de Paris, multi-instrumentiste et chanteur, décide de produire son cinquième album, d’enregistrer en une seule prise tous les titres et de chanter dans les cinq langues de sa famille : en français, en arabe, en grec, en turc et en arménien.