Difficile d’étiqueter ce groupe originaire d’Alsace. Formés à l’école du rap, ces 5 potes d’enfance ont fait voyager leur musique « maternelle » dans des contrées inexplorées jusqu’alors. De la trap music, en passant par l’électro, le grime, la dubstep ou encore le rock, on trouve chez les D-BangerZ l’éclectisme de leurs influences musicales, porté par des flows on ne peut plus hip-hop et une attitude résolument rock & roll. Cependant, aucune de ces cases ne colle à ce groupe au style inclassable. Les D-BangerZ, ce sont les D-BangerZ. Un univers survitaminé, un brin psychédélique, au sein duquel les 4 MC’s (Astrokif, Boston J, James Res et Mic l’Ori) surfent habilement sur les prods révolutionnaires d’un beatmaker énervé (Broad Rush). Ainsi s’entremêlent la musique électronique où les flows de MC’s vont à deux-mille km/h pour placer des textes tantôt drôles, sensibles, potaches ou déroutants.
Sur scène, c’est une décharge électrifiante. Gonflés par l’énergie communicative des 5 fous, les sets sont d’une précision ciselée tout en laissant une sensation très euphorisante de grand n’importe quoi. C’est complètement déjanté tout en étant propre, carré et sérieux, notamment dans les jeux de scènes et les interactions. Le public ne s’y trompe pas. Une légende raconte qu’avant d’assister à un concert des D-BangerZ, il faut d’abord suivre une préparation physique de deux semaines en altitude ! Inscrivez-vous à la salle de sport du coin, entraînez-vous comme si vous prépariez un trek en montagne, et surtout : arrêtez de fumer ! Vous allez jumper sur « High level » et régurgiter votre « Burger tiède » au moment de crier de toutes vos forces le fédérateur « Hell, yeah » du refrain de « Boîte à musique » sur cette guitare rock qui vous remuera les tripes !
Leur ascension est à l’image de leur musique : fulgurante. Repérés sur scène en 2011, les D-BangerZ sont sélectionnés pour faire partie des Inouïs du Printemps de Bourges en 2013. Puis ils intègrent, début 2014, le nouveau dispositif Iceberg, porté par les Eurockéennes de Belfort et la Fondation CMA Suisse. Leur premier EP sort en avril 2014 (Underdog Records / Believe Digital / La Baleine). Il est unanimement salué par la critique (Les Inrocks, Green Room Session, Arte Concert, Couleur 3, La Dépêche). Le Nouvel Obs évoque, par exemple, « une machine à danser ». Les salles de concerts se remplissent et les festivals s’enchaînent dans toute la France et en Europe : les Eurockéennes, Dour Festival, Excuse my French, Reggae Sun Ska, Les 3 Eléphants…
Le 2 mars 2015 les « D » sortent leur album, « Hip-Hop Centipède », chez Underdog. On y retrouvera notamment des featurings avec les canadiennes de Random Recipe, les anglais de Virus Syndicate ou encore le danois Jonas Rendbo. Va y avoir du sport…
Efka.
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