Saoulaterre...Sous ce pseudonyme se cache Boris Domalain, un musicien dont l'imaginaire se situe à mi-chemin entre le sous-sol parisien - c'est un adepte des descentes au cœur des catacombes qui lui procure cette "ivresse des profondeurs" donnant le nom à son projet - et les "Temporary Autonomous Zones" que représentaient, il n'y a pas si longtemps, les fêtes techno clandestines...
Producteur très prolifique entre 1997 et 2003, il multiplie les parutions sur une flopée de labels indépendants dont le sien, Cavage. Sa création est centrée autour de l'usage du sampler qui le conduit à recycler à tour de bras tout ce qui lui passe entre les oreilles - chanson française, curiosités easy listening ou folkloriques - mais aussi à puiser avec humour dans l'invraisemblable poubelle que représentent les médias d'aujourd'hui. Sur des bases hip-hop, techno ou electro, il construit des morceaux tous plus touffus et farfelus les uns que les autres, les rythmiques n'hésitant jamais à muter en cours de route ou à transgresser les conventions binaires.